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LA LETTRE CONFÉDÉRALE

Lettre confédérale N°1232 du 20 novembre 2009
L'Edito :
Démunis dans la jungle
.
Le syndicalisme fait débat. Devant l’Association des journalistes de l’information sociale (AJIS), le 16 novembre dernier, il a fallu que je rappelle d’abord quelques éléments factuels. Les syndicats ne sont présents que dans les entreprises qui emploient un tiers des salariés du privé. Les deux autres tiers n’ont toujours pas la possibilité de s’exprimer pour élire leurs représentants, alors que la loi du 20 août 2008 cible tous ses effets à partir de l’élection dans l’entreprise !
 
Notre responsabilité, nos engagements, nos missions vont bien au-delà du cadre de l’entreprise. Nous devons négocier et gérer les accords de branches, nationaux et interprofessionnels, agir aux niveaux européen et international.
 
Nous sommes cogestionnaires de la formation professionnelle, des retraites complémentaires, du 1 % Logement... Nous répondons à toutes les sollicitations des pouvoirs publics : du Grenelle de l’environnement au Grand emprunt, en passant par les États généraux de l’industrie... Nous apportons nos expériences et expertises dans une vaste diversité de domaines économiques, sociaux et sociétaux. Nous exprimons - oh combien ! - le vécu des salariés qui sont aussi citoyens, parents d’élèves, consommateurs, contribuables...
 
La vocation d’un syndicat, depuis l’origine, est «la défense de l’intérêt commun». Elle est plus que jamais justifiée ! Dans un monde où les dérives du capitalisme financier ont relégué l’humain dans un lointain arrière-plan, nous sommes les garde-fous sur lesquels les salariés peuvent s’appuyer pour éviter de tomber dans l’ornière de l’isolement et du combat perdu d’avance. Mais que d’énergies à accumuler ! Que de moyens à mobiliser ! Que de volontés à entretenir pour atteindre nos objectifs ! Hélas ! les débats actuels sur le syndicalisme s’intéressent bien peu à ces aspects de notre «métier». Personne ne s’interroge sur les prouesses quotidiennes de dévouement et d’abnégation réalisées par nos adhérents, nos militants au service de toutes celles et de tous ceux qui vivent au cœur de ces centaines de milliers d’entreprises anonymes, véritable puissance économique de notre pays.
Au contraire, observateurs affairistes, analystes donneurs de leçons ne cessent de nous vilipender, de jeter le doute et l’opprobre sur ces dévouements. On voudrait terminer d’éliminer les «gêneurs», qu’on ne s’y prendrait pas autrement !
 
Je ne cesse de démontrer que rien n’a été fait pour augmenter le taux de syndicalisation, gage de notre indépendance et de la constitution d’une vraie force de dialogue et de concertation. Ce n’est pas la loi du 20 août qui changera la donne. Ce ne sont pas les déclarations politiques à l’emporte-pièce qui me contrediront.
 
La réalité, c’est que nous sommes toujours face à un patronat et un gouvernement autistes. Ils jouent la montre . En prenant garde de tout mouvement de progrès, ils attendent que le dernier militant soit parti à la retraite pour laisser, «librement», chacun «prendre la responsabilité» de gagner sa croûte dans une jungle où le Code du commerce aura fini de supplanter le Code du travail.
 
On nous parle de Grand emprunt, d’un gros effort de dépenses justifié par la nécessité de perpétuer l’avenir. L’avenir de qui ? À la CFE-CGC, nous pensons que l’avenir de notre société, c’est l’avenir de ceux qui la font : une société équilibrée, forte d’elle même, prête à relever tous les défis et qui, elle aussi, grâce au syndicalisme, a besoin de moyens importants afin que chacun puisse donner, avec confiance, le meilleur de lui-même.
Bernard Van Craeynest
Bimensuelle, "La Lettre" est le lien syndical de la Confédération. Son contenu est indexé et vous permet, par le moteur de recherche, de consulter et d'exploiter l'ensemble de l'information rendue publique par la CFE-CGC.
 
"La Lettre confédérale" a pour vocation de rendre compte, aussi, de vos informations de militants CFE-CGC : vos actions dans vos structures, vos messages d'intérêt général, les extraits de vos interventions dans les médias... une démarche qui n'est possible qu'avec votre concours. Ici, la "remontée d'informations" est essentielle pour assurer le succès de cette interactivité.
C'est la raison pour laquelle la rédaction met à votre disposition un e-mail spécifique : lettreinfo@cfecgc.fr . Grâce à cette boîte aux lettres informatique, vous pouvez faire parvenir vos informations directement à la rédaction.
 
"La Lettre confédérale" publication officielle de la Confédération française de l'encadrement CGC 
59/63 rue du Rocher, 75008 Paris
Tél : 01 55 30 12 59. Fax : 01 55 30 12 60.
 
Directeur de la publication : Bernard Van Craeynest
Rédacteur en chef : Michel Ciesiolka
Assistantes : Micheline Texereau et Cecilia Escorza
 
 
Commission paritaire : 1010s07570
 
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Présentation

  • : Le blog de cfecgc.urssafnordpasdecalais
  • : (2ème blog, voir rubrique liens utiles : http://cfecgc.urssafnordpasdecalais.over-blog.com)
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Présentation de livres

Le stress des cadres, Bernard Salengro

Cet ouvrage propose des témoignages suivis d'explications et d'analyses donnant des clés pour la compréhension et la prévention des pratiques de harcèlement moral au sein des entreprises. Les professionnels et membres d'encadrement sont d'autant plus concernés qu'ils sont les plus touchés.  Les entreprises sortiront gagnantes d'une prise en compte de ce phénomène à sa juste réalité en ne pratiquant plus le déni.

Le management par la manipulation mentale
, Bernard Salengro, L'Harmattan, 2006

Bernard Salengro met dans son second ouvrage, l'accent sur des situations vécues comme des manipulations. Par leur sincérité et l'analyse que Bernard Salengro a pu en faire à la lumière des derniers travaux de psychologie, les témoignages poignants publiés dans cet ouvrage donnent de précieuses clés pour la compréhension et la prévention de pratiques de harcèlement moral au sein des entreprises.

Journal d'un médecin du travail,
 Dorothée Ramaut, édition Le Cherche midi, 2006

Présentation de l'éditeur :
Un adage affirme : " le travail c'est la santé ".  
Réalité ? Peut-être pas. Il s'agit même pour certains d'une véritable torture morale. Le journal tenu par le docteur Dorothée Ramaut pendant six ans est un témoignage unique de la détresse et la souffrance psychologique des salariés d'une grande surface. Elle y dénonce un harcèlement " stratégique " et systématique appliqué à l'ensemble de la hiérarchie. Le docteur Ramaut est le premier médecin du travail à rompre le silence trop longtemps gardé sur ces méthodes " contraires aux droits de l'homme ".

Stupeur et tremblements
, d'Amélie Nothomb (roman), Le Livre de poche, 2001

Employée comme interprète au sein d'une entreprise japonaise, l'héroïne se retrouve, après plusieurs incidents, rétrogradée au simple rang de "nettoyeuse de chiottes". Description d'un monde du travail très particulier...

Harcèlement moral dans la vie professionnelle, 
 Marie-France Hirigoyen, Pocket, 2002

Le harcèlement moral au travail est une des violences les plus destructrices qui soient. Le succès du premier ouvrage de Marie-France Hirigoyen, paru en 1998, démontre que chacun d'entre nous est un pour l'acteur ou le témoin de ce phénomène social dont on ignorait jusque-là l'ampleur. Depuis, les témoignages se sont accumulés, de multiples affaires ont éclaté, dans le public ou le privé, un débat permanent s'est instauré dans les médias entre psychologues, chefs d'entreprise, syndicalistes, parties prenantes de ce fléau ordinaire. Riche de quatre années d'expériences et de réflexions nouvelles, Marie-France Hirigoyen, dans ce second ouvrage paru sous le titre original "Malaise dans le travail, harcèlement moral - Démêler le vrai du faux", affine son analyse, poursuit son combat, afin de mieux comprendre et prévenir.

Le harcèlement moral au travail,
 Philippe Ravisy, édition Dalloz-Sirey

Face noire du monde du travail, ce mal n'épargne personne : cadres, employés, fonctionnaires...
De silences en sous-entendus, de brimades en vexations, de déstabilisations en humiliations, le harcèlement s'installe. Aller au travail devient un enfer. La dépression succède à l'incompréhension. Le législateur est heureusement intervenu pour combattre ce fléau avec la mise en place d'un " dispositif anti-harcèlement " : d'un côté, la loi interdit, sanctionne et prévient ; de l'autre, elle protège et facilite la preuve.
L'apport des toutes dernières décisions de justice est aussi essentiel pour déterminer et mettre en cause les responsabilités de chacun, en particulier celle de l'employeur. Philippe Ravisy, l'un des tous premiers avocats à s'être préoccupé du sort des victimes, explique dans ce livre comment faire pour s'en sortir et obtenir réparation. Précis, complet, accessible à tous, il permet de trouver sa solution et de la mettre en œuvre.
 
La persécution au travail, de Heinz Leymann

Ce livre - best-seller en Allemagne et dans les pays nordiques, publié une première fois en France sous le titre « Mobbing » révèle l'étendue d'un vaste fléau. De nombreux salariés sont, sans raison valable, victimes de leurs collègues, de leurs supérieurs hiérarchiques, parfois même de leurs subordonnés coalisés contre eux: on les harcèle, on les met en quarantaine, on les humilie, on tente de les briser par tous les moyens. 
Comment identifier la persécution professionnelle? Comment la combattre? Quels sont les recours dont dispose le salarié? En répondant à ces questions, H. Leymann en appelle à la constitution concrète d'une véritable éthique professionnelle. 

L'open space m'a tuer,  Alexandre des Isnards et Thomas Zuber 
 
Le livre met en scène des tranches de vie en racontant le quotidien pas toujours glorieux des jeunes cadres des années 2000. Fini le jeune ambitieux des années 1980. Le trentenaire d'aujourd'hui prend ses RTT, ses congés, et pense que la vraie vie est ailleurs. Réussir sa vie et sa carrière semblent devenus deux objectifs antinomiques. 
Les nouvelles méthodes de management sont peut-être alléchantes sur le papier, mais carbonisent vite les jeunes recrues qui, passée l'ivresse des premiers mois s'éloignent de l'entreprise. Malaises vagaux sur le lieu de travail, dépendance médicamenteuse, dépression, départ du jour au lendemain de jeunes bardés de diplômes pour une ONG humanitaire : les jeunes cadres dynamitent. Jusqu'à présent, ils continuaient à faire bonne figure. Avec ce livre, ils décident enfin d'ôter le masque.

Petit traité contre le sexisme ordinaire de Brigitte GRESY
LE LIVRE 

Entrons en résistance ordinaire contre le sexisme ordinaire ! 

Ce que l’auteur nomme « sexisme ordinaire » ne relève ni de la discrimination ni de l’inégalité avérée pour lesquelles il existe des lois. Il s’agit de tous ces petits signes de la vie de tous les jours, ces minuscules blessures, mots et signes de condescendance, de rejet, de paternalisme qui infantilisent souvent les femmes sans qu’elles sachent comment y faire face.  

Dans les relations de travail, entre collègues, face aux cadres dirigeants ou quand elle est supérieure hiérarchique, une femme rencontre quotidiennement ce qui fait le gisement du sexisme ordinaire : condescendance, dénigrement, obstruction, exclusion, fausse courtoisie, 

blagues douteuses. A travers un certain nombre d’anecdotes prises sur le vif, l’auteur débusque avec passion mais aussi humour, ce qui entrave, blesse, contrarie ou bloque le comportement des femmes et les rend parfois impuissantes à réagir. Et elle propose une sorte de boîte à outils personnelle pour mener des opérations de résistance au quotidien. Le propos est ici celui de la connivence, de l’invitation au jeu si important de la négociation pour ne pas perdre la face et ne pas faire perdre la face à l’autre, et pour aider à tracer son chemin face aux stéréotypes et à la guerre larvée de l’égalité.  

L’auteure renvoie à un site WWW.sexismeordinaire.com pour qu’hommes et femmes racontent leurs propres histoires vécues dans leur milieu de travail.  

L’AUTEUR 

Brigitte Grésy, énarque et agrégée de grammaire, a été directrice de cabinet de la ministre de l’égalité professionnelle et de la parité. Elle est actuellement inspectrice générale des affaires sociales, rapporteure de la commission sur l’image des femmes dans les médias et a remis en 

juillet dernier au ministre du travail un rapport sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.  

 

Osez le dialogue social dans l'entreprise

 

Faire du dialogue social un levier de la performance globale de l’entreprise en prenany en compte les attentes des salariés, c’est possible ! 

Qui a dit que le dialogue social était bloqué en France ? Tous les jours, dans des entreprises, même en temps de crise, dirigeants et syndicalistes discutent, négocient et trouvent des solutions nouvelles alliant performance globale de l’entreprise et prise en compte des attentes des salariés. 

Comment formaliser le dialogue social dans une PME en croissance ? 

Comment mettre en oeuvre l’accès des personnes handicapées à l’emploi ?

Comment anticiper les besoins de formation des salariés pour sécuriser leurs parcours professionnels et développer l’entreprise ?

Comment concilier droit des saisonniers et qualité du service touristique ? 

En neuf cas d’entreprises de tailles et de secteurs variés, cet ouvrage donne la preuve par l’exemple que le dialogue social est bénéfique pour les salariés comme pour la performance durable des entreprises. 

La parole y est donnée à des dirigeants et syndicalistes qui racontent sans fard les réalités de leur dialogue social. 

Les rédacteurs : 

Marie-Noëlle Auberger, consultante et rédactrice dans le domaine des relations sociales, de la gouvernance et de la responsabilité sociétale des entreprises.(www.gestionattentive.com). 

Nicolas Duffour, journaliste, conseil en communication, animateur de débats et colloques, présentateur d’IPSOS TV. 

Dominique-Anne Michel, journaliste, réalisatrice, conseil et formatrice en communication. Coordinatrice éditoriale de l’ouvrage. 

François Perrin, journaliste. 

Jean-Paul Guillot est docteur d’État es sciences économiques. Créateur, dirigeant et administrateur d’entreprises, il est président de Réalités 

du Dialogue Social (RDS), depuis 2005. 

Carmen Rubia est diplômée du Centre de Formation et de Perfectionnement des Journalistes. Directrice adjointe des relations extérieures du groupe Aprionis, elle est responsable du groupe de communication de RDS. 

L’association RDS réunit des entreprises, des structures publiques et l’ensemble des organisations patronales et syndicales représentatives au plan national. Lieu d’échanges ouvert, elle s’attache à promouvoir un dialogue social de qualité. 

 

(source : www.cfecgc.org) 

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